Laurinda regarde avec admiration ses camarades de classe – d’autres écolières – tenter de décorer leur toute première tarte. Elle est douée en broderie, mais essaie de relever d’autres défis depuis un moment, et la tarte est le défi de cette semaine. Une simple pâtisserie pour accompagner le café, qui se fera oublier dès que la dernière miette aura disparu de l’assiette.
Mais Laurinda prend l’image comme si elle assistait à la conférence la plus importante de sa vie. Elle ne fait pas cuire le gâteau pour son propre plaisir. Elle apparaît régulièrement dans la cuisine du Foyer avec une seule tâche : apprendre le plus possible. A pratiquer le plus possible. Ici, savoir signifie employabilité et emploi signifie sécurité, toit, repas et accès aux médicaments.
Aujourd’hui, la cuisine sent le citron vert. Une odeur qui sera longtemps associée à de nouvelles opportunités pour nos étudiants. La situation difficile dans la maison de Laurinda a forcé la fille à abandonner l’école primaire. Une si jeune enfant ne pouvait pas assurer une éducation par elle-même, et quand la fille avait grandi et était capable de gagner son premier argent, aucun établissement d’enseignement ne voulait l’accepter à l’âge de 20 ans.
C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée dans notre Foyer, une école qui ne dresse pas de barrières, mais qui cherche des solutions.
Le marché du travail au Sénégal absorbe des travailleurs aux compétences spécifiques à un rythme incroyable, et parce que l’école est gérée de manière exemplaire et enseignée par des maîtres dans leur métier, nos étudiants ont la garantie d’un emploi par la suite.
La condition ? Ils doivent terminer leurs études. L’ambition n’est pas un problème ; chaque élève comprend qu’une telle occasion ne se représentera peut-être pas.
Cependant, une école n’est pas seulement une question de bâtiment, d’enseignants et d’ambition brûlante. C’est aussi les choses les plus simples que nous devons fournir : un sac de farine, du sucre, des bâtons de beurre, un sac de citrons verts. C’est une dépense au-dessus des moyens de nos écolières.
Une chance pour Laurinda coûte environ 23 PLN – autant que les ingrédients de sa tarte. Une autre compétence qu’elle pourra apporter avec elle chez son premier employeur stable. Ou peut-être ouvrira-t-elle sa propre entreprise ?
L’histoire de la jeune femme donne le coup d’envoi de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation qui nous tient à cœur car dans des pays comme le Sénégal, où nous luttons pour l’égalité des chances, l’éducation est cruciale pour que nos charges deviennent indépendantes.
En visitant Bienfaisances24 et en faisant don d’ingrédients pour les produits de boulangerie de Laurinda, vous lui donnez la chance de mener une vie agréable et en sécurité.