Dans le petit village de Gourcy, une grande histoire est en train de s’écrire. Des dizaines de femmes passent le premier véritable examen de leur vie. L’atmosphère dans la salle est aussi intense que lors d’une opération à cœur ouvert. Seules les deux meilleures recevront une machine à coudre et, avec elle, la chance de créer leur propre entreprise de couture.

Pour ces femmes, la machine à coudre en jeu n’est pas seulement un objet ou un simple outil de travail. Elle représente l’horizon d’un nouveau monde, un monde où une femme peut décider par elle-même.

Alima est assise au premier rang. Devant elle se trouvent des feuilles de papier et une machine à coudre ; derrière elle, trois années d’apprentissage. Son fils handicapé ne peut pas marcher. Ses autres enfants ont besoin de soins médicaux. Tout ce dont elle a besoin maintenant, c’est d’un emploi stable.

Si Alima remporte la machine à coudre, ce ne sera pas une récompense pour son talent. Ici, il n’y a pas de tricherie, pas de bachotage la veille. Ce qui compte, c’est la persévérance et la détermination, jour après jour. Alima le sait mieux que quiconque. Pour elle, chaque jour a son importance : le poids du regard de son fils allongé sur sa natte, le poids d’une marmite vide. Elle a appris à écrire, non pas pour faire de la poésie, mais pour noter les mensurations des personnes qu’elle habille. Elle a appris à compter afin de savoir, au marché, combien valent son travail et sa vie.

Personne ne construit une maison d’un seul coup. On la construit brique par brique, patiemment, jour après jour. La vie, c’est un peu la même chose. On ne peut pas la changer en un instant, mais on peut la reconstruire. Chaque jour de cours est une brique supplémentaire, une fondation pour l’avenir qu’Alima construit pour elle-même et sa famille.

Une journée de formation sponsorisée, c’est des heures d’apprentissage auprès de maîtres tailleurs de la capitale, des heures supplémentaires pour s’entraîner à écrire les lettres et les chiffres, et une étape cruciale dans la transformation, sur trois ans, d’une femme qui ne savait pas lire en une femme d’affaires indépendante.

Aujourd’hui, Alima passe son examen. Dans quelques jours, nous connaîtrons les résultats.

Elle pourrait gagner la machine à coudre et ouvrir son propre atelier. Elle pourrait devenir enseignante pour d’autres femmes. Ou elle pourrait coudre des vêtements pour son fils handicapé qui ne gêneront pas ses mouvements. Le plus important, c’est qu’aujourd’hui, elle n’est plus la même personne qu’il y a trois ans. Elle sait lire, écrire et compter. Elle a un métier et un avenir.

Et tout a commencé par une seule journée de formation.

Les grandes histoires naissent de petits gestes. Parrainez une journée de formation à la couture sur Bienfaisance24 24/7 et révolutionnez la vie d’une autre femme.