18 h 08 – c’est à cette minute que le monde de Roger s’est effondré.
Avant 18 h 08, Roger avait tout. À 18 h 08, il ne lui restait plus que des souvenirs. Lorsque l’onde de choc a déchiré Beyrouth, sa femme et sa fille se trouvaient ensemble dans le service de l’hôpital Saint-Georges. Elles ont été tuées sur le coup.
Aujourd’hui, Roger vit à seulement 600 mètres du lieu de l’explosion. Mais « vit » est un mot trop fort. Il campe dans un bâtiment abandonné, dont les blessures reflètent les siennes : murs abîmés, fenêtres condamnées, fils électriques tordus. Le temps s’est arrêté ici à la seconde même où sa vie s’est effondrée. L’explosion ne lui a pas seulement pris sa famille. Elle lui a aussi volé son travail, ses économies, sa santé et son but dans la vie.
Roger est malade et les médecins craignent le pire : un cancer. Chaque jour est un combat pour survivre, une tentative discrète de rassembler l’argent nécessaire pour les examens. Il lui faut encore 200 dollars pour passer un scanner, une somme qu’il ne pourra jamais réunir seul.
Roger ne demande pas une meilleure qualité de vie. Il demande qu’on le sauve. Il demande à quelqu’un de l’aider à remettre en marche l’horloge qui s’est arrêtée depuis ce jour-là. Votre aide n’est pas seulement un soutien. C’est une intervention.
Grâce à vous :
Lorsque le Dr Harouny lui rend visite, Roger décroche du mur une petite image de Saint Charbel qui a survécu à l’explosion et dit : « Regardez, elle a survécu à l’explosion, peut-être que moi aussi je survivrai. »
Adoptez un Senior. Faites savoir à Roger qu’il n’est pas seul dans les ruines de son monde.