Lorsque le monde s’écroule, une mère peut être la dernière ligne de défense. En Birmanie, alors que tout brûlait autour d’elles, les mères rohingyas sont devenues des boucliers humains pour protéger leurs enfants. Elles les ont pris dans leurs bras et ont couru, traversant les frontières et les rivières, jusqu’au Bangladesh. Elles ont traversé un véritable enfer que nous ne pouvons que regarder aux informations.
Aujourd’hui, alors que nous célébrons la fête des mères, nous devons nous rappeler que pour de nombreuses femmes rohingyas, la maternité n’est pas synonyme de fleurs et de petit-déjeuner au lit. C’est une vie quotidienne dépourvue de dignité, sans produits d’hygiène, sans sous-vêtements propres, sans moustiquaire pour se protéger du paludisme. C’est une vie où les besoins élémentaires en matière d’hygiène sont un luxe et où rester en bonne santé est un combat quotidien pour la survie.
Notre projet au Bangladesh n’est pas une machine d’aide massive qui peut sortir ces femmes des camps et leur donner une nouvelle vie. Nous ne pouvons pas leur rendre les maisons qui n’existent plus. Nous ne pouvons pas remonter le temps et changer le cours de l’histoire. Nous ne pouvons pas leur rendre leurs droits fondamentaux. Mais nous pouvons encore faire beaucoup. Nous pouvons les aider à retrouver leur dignité.
Pour de nombreuses organisations, aider les Rohingyas est une cause peu rentable : trop peu d’attention médiatique, trop peu de reconnaissance, trop loin de chez elles. Mais il ne s’agit pas ici de rentabilité. Il s’agit d’aider une personne à rester humaine.
Chaque colis d’aide destiné à une femme rohingya contient des articles que nous achetons en Pologne sans y réfléchir à deux fois : du savon pour laver les vêtements et se laver, une brosse à dents et du dentifrice, des sous-vêtements propres, une moustiquaire pour protéger toute la famille du paludisme, un parapluie, des désinfectants. Et un sac de voyage pratique pour que tout ne se perde pas dans une vie qui doit tenir dans un seul abri.
Cela peut sembler insignifiant, mais dans les conditions du camp, chacun de ces articles peut faire la différence entre la santé et la maladie, entre la dignité et l’exclusion. L’incapacité à maintenir une bonne hygiène n’est pas seulement inconfortable, elle isole et aggrave la situation déjà difficile des femmes qui ont tout perdu.
Un colis coûte 27 €. Si seulement trois personnes au grand cœur se réunissent, une femme rohingya recevra son colis d’aide. En faisant un don de 9 €, aux côtés de deux autres donateurs, vous offrez à une mère la chance de trouver la paix, la santé et la certitude que quelqu’un se souvient d’elle. Que le jour où le monde célèbre la maternité, elle est elle aussi vue.