République démocratique du Congo

La RDC, le second pays africain en termes de superficie, est plein de paradoxes. D’un côte, il abonde en richesses naturelles (cobalt, cuivre, pétrole, diamants, or…) ; de l’autre, ses habitants sont parmi les nations les plus pauvres du monde. Depuis des décennies, la RDC est plongée dans des conflits à répétition qui sont à l’origine de l’une des crises humanitaires les plus importantes dans le monde.
Infos clés :
- 77% de la population du pays vit dans une pauvreté extrême avec moins d’1,90 dollar par jour
- 16% de la population du pays, ce qui donne environ 13 millions d’individus, a besoin d’aide humanitaire urgente
- 13,6 millions de Congolais n’ont pas d’accès aux sources d’eau potable ni aux équipements sanitaires de base
- toute la RDC est parsemé de sources de maladies mortelles telles que la rougeole, le paludisme, le choléra ou le virus Ebola
- environ 10% de tous les cas mortels du paludisme en Afrique subsaharienne ont été enregistrés en RDC
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25.04.2025
Aujourd’hui, au Vatican, tout le monde veut dire adieu à l’homme qui a passé sa vie à nous rappeler que la foi sans les œuvres est morte. Le cœur et les actions du pape François ont toujours été auprès de ceux qui souffrent : les pauvres, les injustement traités et les oubliés.
François a toujours été proche de nos malades. En 2016, il a soutenu notre pharmacie à Saoude, au Togo, en finançant un an de médicaments pour les malades. Des centaines d’histoires de vie ont ainsi pu se poursuivre. Les gens venaient chercher des médicaments et étaient stupéfaits d’apprendre que dans un pays oublié par une grande partie du monde, le pape lui-même s’était souvenu d’eux. Quand ils ont tenu ces boîtes de médicaments dans leurs mains, ils ont dansé comme des enfants, applaudissant en rythme et levant les yeux vers la photo du pape, comme s’ils pouvaient lui envoyer leurs remerciements à des milliers de kilomètres.
Il y a des endroits où naître signifie naître directement dans une zone de guerre. La maternité de notre hôpital en République démocratique du Congo ne connaît que trop bien cette réalité. C’est là qu’est arrivé un appareil à ultrasons offert par le pape François, initialement destiné à un hospice au Rwanda. Cet appareil a souvent déterminé la vie ou la mort. Avec lui, 14 lits d’hôpital ont été livrés, non pas n’importe quels lits, mais une rénovation complète du service. Les patients peuvent désormais se rétablir dans des conditions sûres et stables, sans craindre les cadres bancals et les ressorts grinçants.
À l’hospice Kabuga au Rwanda, le pape François a laissé une autre trace de sa compassion : un mini-laboratoire d’analyse sanguine qui permet de sauver des vies plus rapidement que jamais. Un appareil simple mais incroyablement efficace : quelques minutes suffisent aux médecins pour agir sans délai.
Le pape François est parti, mais il a laissé derrière lui un monde un peu meilleur, un peu plus humain. Ce qui reste en nous, c’est une profonde gratitude et le souvenir d’un homme qui nous a rappelé que l’amour n’est pas un mot, mais une action.
Pape François, merci pour tout.