Un toit avant tout

Pologne

Your browser does not support SVG.

En Pologne, le sans-abrisme reste un problème social sérieux. Des dizaines de milliers de personnes souffrent d’exclusion sociale lorsqu’elles se retrouvent sans abri. À la Bonne Fabrique, nous pensons que toute personne profondément blessée, pathologiquement et faible, a une dignité inaliénable, a une dignité inaliénable pour laquelle il faut se battre et qui exige le respect.

INFOS CLÉS :
  • en Pologne, plus de 30 000 personnes vivent le sans-abrisme, dont 84% sont des hommes
  • la plupart des personnes touchées par ce problème vivent dans les voïvodies suivantes : Mazowieckie, Śląskie et Pomorskie
  • plus de 100 personnes meurent chaque année dans notre pays à cause du froid
  • les causes les plus fréquentes du sans-abrisme sont : les conflits familiaux, les problèmes liés à la toxicomanie, l’expulsion du lieu de résidence
Nous avons déjà donné un toit à

2

personnes
Durant l'hiver 2021, nous avons donné

100

kits de survie avec sac de couchage, veste et chaussures pour les SDF logeant dans des bâtiments vacants et des dortoirs

24.01.2020

Un toit avant tout. Des projets réalisés dans différents coins du monde nous ont appris qu’il ne fallait pas craindre de sortir des sentiers battus. Lorsque nous avons entamé la construction de notre foyer pour enfants dans le camp de réfugiés de Cox’s Bazar au Bangladesh, nous étions ébahis en voyant les ouvriers commencer par le toit. Quid des fondations et des murs ? Ce n’est qu’après l’arrivée des pluies de mousson que nous avons compris le pourquoi du comment. Malgré les précipitations, ils pouvaient tranquillement terminer le travail à l’intérieur. Grâce à sa solide construction en bambou, la bâtisse résiste à toutes les intempéries du climat local.

Pourquoi ne pas essayer de suivre le même raisonnement ici, en Pologne ? Ça fait trois ans que nous aidons les sans abris de Varsovie à survivre aux froids hivernaux. Nous distribuons aux nécessiteux des « Kits chauds » composés de chaussures d’hiver, de vestes grand froid et de bouteilles isothermes ; nous fournissons aux centres d’hébergement d’urgence des matelas, du linge et des vêtements chauds ; nous inspectons les squats en compagnie de travailleurs de rue. C’est déjà pas mal. Mais si on commençait par le toit ?

En début de l’année dernière, nous avons fait connaissance d’Ania Jastrzębska, psychotraumatologue et travailleuse de rue. Consciente que l’alcool, les blessures et les guenilles cachent très souvent des expériences vraiment traumatisantes, elle travaille en faveur d’hommes sans domicile fixe. Ania est à la tête des Médecins de la Rue (Medycy na Ulicy), une équipe de médecins bénévoles qui tous les quelques jours stationnent leur ambulance devant la Gare Centrale de Varsovie pour panser les plaies des SDF dans le besoin. En même temps, ils échangent avec eux pour mieux connaître leurs problèmes. Lors de notre première rencontre, Ania nous a raconté l’historie de Wojtek, victime de toute une série d’expériences cauchemardesques. Lorsqu’elle pansait pour la première fois son doigt blessé, il murmurait, étourdi par la douleur, les paroles du serment militaire : « Moi, soldat de l’Armée polonaise, je jure de servir fidèlement la République de Pologne et de défendre son indépendance et ses frontières ». Début décembre, le quotidien « Newsweek » lui a consacré un article intitulé « Les vétérans sans abris ou Wojtek revient à la maison ». L’ancien soldat avait fait confiance à Ania en acceptant de suivre une thérapie et de ne plus fuir ses démons. Nous, à la Bonne Usine, nous avons alors conclu qu’il ne pouvait plus habiter dans la rue ou dans un foyer d’hébergement. Ainsi, nous lui avons loué un appartement. Un toit avant tout, n’est-ce pas ?

Aux États-Unis et en Europe occidentale, depuis plusieurs dizaines d’années déjà, certaines associations misent sur une méthode peu orthodoxe d’aider les sans abris, connue sous le nom « Housing First ». Il s’agit d’offrir à un individu dans le besoin une opportunité d’hébergement avant de commencer de résoudre les problèmes qui l’avaient conduit dans la rue. Ainsi, début juin, nous avons lancé notre projet UN TOIT AVANT TOUT qui s’inspire de cette idée. Nous partons du principe que son propre coin est l’un des droits fondamentaux de chaque être humain et que la possibilité de vivre sous son propre toit est le point de départ indispensable pour se lancer dans une nouvelle vie.

Six mois après s’être installé dans son nouvel appartement, Wojtek cumule deux jobs. Si sa rémunération lui permet à peine de régler ses dettes, accumulées pendant des années passées dans la rue, il est heureux de ne plus être obligé de s’endetter davantage. Il a également suivi une formation de secouriste pour pouvoir lui-même aider les Médecins de la rue à panser les plaies des SDF devant la Gare Centrale. Wojtek souhaite également venir en aide à ses anciens frères d’armes en situation délicate. En plus, il a repris contact avec ses enfants et il est en train de renouer des liens distendus au fil de ses années de sans abri. Pour l’instant, nous réglons le loyer d’un seul appartement, mais Ania connaît au moins plusieurs autres SDF qui, comme Wojtek, sont prêts à reprendre leur destin en mains si on leur offrait l’opportunité de s’installer sous leur propre doit. Croyez-nous, ça marche. Ainsi, nous sommes en train de négocier avec nos nouveaux protégés pour fixer les conditions et la durée de notre collaboration. L’objectif est simple : les aider progressivement jusqu’au moment où ils peuvent eux-mêmes régler le loyer.

À Varsovie, le loyer mensuel pour un studio oscille autour de 2000 zlotys (environ 450 EUR). Nous comptons sur votre générosité en espérant que grâce à vous, nous pourrons tendre la main à d’autres malheureux dans le besoin qui, à l’instar de Wojtek, sont désireux de se remettre sur les rails.

Aide urgente nécessaire

Sauvez la pharmacie pour les plus démunis au Togo

Cette somme permettra d'équiper les étagères de la pharmacie pour la première moitié de l'année. Ania et Mateusz s'occuperont de cela, et ils voleront au Togo en février pour remplir les étagères avec les antibiotiques, les antipaludéens et les analgésiques les plus essentiels. La pharmacie de Saoudé a des vies à sauver. Elle ne peut réussir sans votre soutien.

en savoir plus

Nous avons déjà:
3 420 EUR
Nous avons besoin de :
6 667 EUR